Qui veut risquer sa vie la sauvera
Jean-Pierre Chevènement [Chevènement, Jean-Pierre]« Qui veut sauver sa vie la perdra, qui veut risquer sa vie, la sauvera. »
Cette parole de saint Matthieu n’a pas quitté mon esprit et a guidé mes choix quand, le 22 avril 1962 précisément, j’ai choisi de rejoindre la fournaise d’Oran pour me rendre utile à l’avenir commun de la France et de l’Algérie accédant à l’indépendance. Je me suis inspiré de cette pensée du général de Gaulle : « Si l’Algérie doit devenir indépendante, il vaut mieux que ce soit avec la France que contre elle. »
À mon retour d’Algérie, j’ai découvert une société française qui m’a paru sclérosée. J’ai fait le pari d’une nouvelle offre politique puisque celles existantes ne me satisfaisaient pas. J’ai créé le CERES en pariant sur l’Union de la gauche. J’espérais que mettant fin à une fracture vieille d’un demi-siècle, elle pourrait donner un nouvel élan à l’Histoire de la France.